En 2024, 93% des zones de baignade marocaines ont été jugées conformes aux normes de qualité microbiologique, selon le rapport national sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable, présenté mardi 29 avril à Rabat. Ce chiffre marque une amélioration de cinq points par rapport à l’année 2021.
Ce rapport, élaboré dans le cadre du Programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable, témoigne d’une progression significative en matière de suivi environnemental. Il couvre 199 plages, contre seulement 79 en 2004, soit une augmentation de près de 152% du nombre de sites surveillés.
En revanche, 13 plages ont été déclarées non conformes aux exigences de la norme NM 03.7.199, représentant 24 stations de contrôle sur 27 jugées insuffisantes. Ces sites se répartissent dans plusieurs provinces, notamment Al Hoceima (Calabonita, Quemado, Sabadilla), Tanger-Asilah (Jbila III, Sidi Kacem, Asilah Port), Larache (Petite Plage, Miami), ainsi que Skhirat-Témara (Aïn Atiq), Benslimane (Essanawab-David), Nouaceur (Oued Merzeg), Agadir (Aftasse) et Oued Ed Dahab (Lkheira).
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Les principales causes de non-conformité sont multiples: insuffisance des infrastructures sanitaires, rejets industriels, urbains ou illicites, forte fréquentation, proximité des ports ou des oueds, et influence des résultats des années précédentes. La présence de zones industrielles à proximité de certaines plages aggrave également leur vulnérabilité à la pollution.

Par ailleurs, des campagnes de prélèvements menées sur 64 plages ont permis d’évaluer la qualité du sable et de déterminer la typologie ainsi que la provenance des déchets marins. Ces analyses révèlent une baisse de 21% des volumes de déchets entre 2021 et 2024.
Cependant, les plastiques restent largement majoritaires, représentant 86% des déchets recensés. Parmi les plus fréquents figurent les mégots de cigarettes, bouchons et couvercles en plastique, ainsi que les emballages de bonbons, qui à eux seuls constituent plus de la moitié des déchets collectés.
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À cette occasion, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a souligné l’ampleur des défis liés à la pollution plastique. Elle a ainsi appelé à promouvoir des solutions écologiques, notamment via l’économie circulaire.
La ministre a également salué les efforts déployés dans le cadre des programmes «Plages Propres» et du label «Pavillon Bleu», menés en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par la Princesse Lalla Hasnaa, en faveur d’une gestion durable du littoral.

Enfin, elle a encouragé la mobilisation collective des institutions, des collectivités territoriales et de la société civile afin d’atteindre un objectif de 100% de conformité. Elle a aussi mis en avant l’importance d’outils numériques comme l’application «Iplages», qui permet aux citoyens de consulter en temps réel la qualité des eaux de baignade et de participer à la préservation du littoral.
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À noter que l’évaluation et le classement des eaux de baignade se fait conformément à la norme marocaine NM 03.7.199, progressivement mise en œuvre depuis 2014 et généralisée à partir de 2019 à l’ensemble des plages répondant aux critères de classification.
