Affaire des masters à Agadir: l’INPPLC s’en mêle, l’enquête se poursuit

وسيط المملكة، محمد بنعليلو

Mohamed Benalilou, Président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption

Revue de presseL’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) intervient activement dans le scandale des diplômes universitaires. Alors que le dossier est désormais entre les mains de la justice, l’INPPLC affirme sa volonté d’agir, en complémentarité avec les autorités judiciaires, tout en laissant entrevoir une ère nouvelle dans son fonctionnement sous la présidence de Mohamed Benalilou. Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/05/2025 à 18h31

L’INPPLC a sollicité l’Agent judiciaire du Royaume pour représenter l’État marocain dans les procédures civiles liées à l’affaire emblématique de la «vente des diplômes universitaires».

«Dans un communiqué daté du 23 mai, l’instance a précisé s’être initialement saisie du dossier après avoir recueilli des informations concordantes sur ces pratiques frauduleuses», rapporte Al Ahdat Al Maghribia dans son édition du 27 mai.

Toutefois, constatant que l’affaire était déjà instruite par la justice, elle s’en est dessaisie, confiant ses requêtes à l’Agent judiciaire.

Bien que dotée de prérogatives de police judiciaire, l’INPPLC a choisi de ne pas exercer cet aspect répressif, conformément à l’article 7 de la loi n° 46.19, tout en réservant son droit d’intervenir ultérieurement, si nécessaire.

Le professeur universitaire Omar Cherkaoui y voit un signe tangible du dynamisme impulsé par le nouveau président de l’instance, Mohamed Benalilou.

«Après des années de léthargie sous ses prédécesseurs, l’INPPLC sort enfin de sa torpeur», analyse-t-il.

Selon lui, cette démarche illustre une volonté de rompre avec les rapports superficiels pour privilégier des enquêtes approfondies et une coopération renforcée avec l’institution judiciaire.

«C’est l’aube d’une synergie retrouvée entre les acteurs-clés de la lutte anticorruption», estime-t-il, évoquant une harmonisation des rôles après une période de tensions sous l’ancien président, Mohamed Bachir Rachidi.

Cette affaire, qualifiée d’«acte de naissance» symbolique pour l’INPPLC, suscite toutefois des remous dans la sphère publique, relaie Al Ahdath AlMaghribia.

Plusieurs personnalités, citées dans les allégations relayées sur les réseaux sociaux, ont vivement réagi.

Lahcen Essaadi, secrétaire d’État du gouvernement Akhannouch, a fermement nié toute implication, menaçant de poursuites judiciaires ses détracteurs.

De même, El Hassan Sidki, ancien gouverneur de Sidi Ifni, et Khalil Noureddine, ex-bâtonnier d’Agadir et de Laâyoune, ont réfuté avec véhémence les accusations, invoquant leurs parcours académiques irréprochables.

Par Hassan Benadad
Le 26/05/2025 à 18h31