Salé: mécontentement face à la dégradation des jardins de la ville

L'enceinte de la médina de Salé.

L'enceinte de la médina de Salé. . DR

Revue de presseDes espaces verts sont transformés en arrêts de taxis et repaires de sans-abris. Les associations locales tiennent le conseil communal pour responsable de la dégradation des espaces verts de la ville et de l’abandon continu des jardins publics. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 28/05/2025 à 20h44

Des acteurs associatifs à Salé ont exprimé leur profond mécontentement face à la dégradation continue de plusieurs jardins et espaces verts. Ces espaces publics, censés être des sites écologiques et des lieux de récréation et de divertissement pour les habitants, «se sont transformés en zones abandonnées, envahies par les ordures et manquent d’un minimum d’entretien et de maintenance», rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du jeudi 29 mai.

Face à cette situation, poursuit le quotidien, des lettres ont été adressées par des associations aux autorités locales et aux conseils élus, dans lesquelles elles ont souligné que «nombre de ces jardins sont devenus des repaires pour les délinquants, en l’absence de surveillance permanente et d’opérations d’entretien régulières, transformant ces lieux de repos en foyers de violence et de déviance», souligne Al Akhbar.

Les mêmes associations ont exigé «une intervention urgente pour redonner leurs lettres de noblesse aux jardins publics et aux rues dégradées, ainsi qu’une révision des programmes d’entretien et de réhabilitation urbaine à Sala Al Jadida. Et ce, afin de garantir les conditions minimales d’une vie digne et de préserver la sécurité et la tranquillité des habitants».

Ces lettres adressées aux responsables locaux, affirme le quotidien, viennent tirer la sonnette d’alarme après la dégradation de l’état du jardin du Prince Moulay Abdellah à Salé, notamment, lequel est devenu «un espace négligé et dans le désordre, face auquel la population réclame une intervention urgente des autorités compétentes pour mettre fin aux abus constatés».

De même, les habitants du quartier Bettana se sont plaints de «l’occupation illégale du jardin par des grands taxis ruraux, qui en ont fait une station quasi permanente depuis l’ouverture du Souk Assalihine, un projet royal ayant restructuré l’activité commerciale dans la région».

Selon plusieurs acteurs locaux, cités par le quotidien, cette situation cause des nuisances continues pour les riverains, en plus d’un impact négatif sur l’environnement et l’ordre général du jardin.

Par ailleurs, poursuit Al Akhbar, des associations ont dénoncé «le bruit, les propos grossiers, le lavage des voitures avec l’eau d’arrosage, ainsi que l’exploitation anarchique de l’espace public par les cafés voisins, qui y installent chaises et tables de manière désordonnée».

Elles ont averti que cette négligence «a transformé le jardin en un point noir, qui manque de sécurité et de propreté, devenant une source d’inquiétude au lieu d’être un espace de détente et de loisir». Les mêmes associations ont également signalé «des actes criminels et des agressions contre les passants, particulièrement la nuit».

Par Amyne Asmlal
Le 28/05/2025 à 20h44