Un crime a été commis dane le quartier de Mesnana, à Tanger, dans la matinée d’hier samedi: un individu âgé d’une vingtaine d’années, récemment sorti de prison, a sauvagement tué sa mère à leur domicile, relate le quotidien Al Akhbar, de ce lundi 2 juin.
Selon des sources concordantes citées par le quotidien, l’accusé, connu pour ses antécédents judiciaires et sa dépendance, grave, aux drogues dures, notamment un dérivé de la cocaïne, aux effets particulièrement destructeurs, aurait eu une violente dispute avec sa mère tôt le matin.
«La querelle aurait dégénéré en une agression physique brutale ayant entraîné la mort de la victime des suites de graves blessures», écrit-on.
Toujours selon les sources du quotidien, la défunte était le principal soutien financier de sa famille.
Elle vendait des légumes dans un local commercial au marché Bnou Ajiba, dans le quartier de Souani, son mari étant atteint d’une maladie chronique.
Plusieurs témoignages indiquent que les relations entre la mère et son fils étaient tendues depuis longtemps, en raison de son comportement agressif et de son instabilité, conséquence directe de sa consommation de drogues.
«Les sources ajoutent que le jeune homme montrait des signes de dégradation psychique et comportementale de plus en plus alarmants, suscitant la crainte du voisinage, notamment en raison des effets de la ‘bofa’, une drogue extrêmement dangereuse très répandue chez certains jeunes, connue pour provoquer de graves troubles mentaux et des comportements violents incontrôlables», écrit Al Akhbar.
Alertée, la police s’est rendue sur les lieux et a été confrontée à une vive résistance de la part du suspect, qui a finalement été maîtrisé et arrêté.
Conduit au poste de police, il a été interrogé, sous la supervision du parquet compétent, alors que la dépouille de la victime a été transférée à la morgue de l’hôpital Mohammed V pour une autopsie afin de déterminer les causes précises de son décès.
Cette tragédie vient encore une fois révéler les profondes lacunes en infrastructures psychiatriques à Tanger.
«L’hôpital Ar-Razi, unique établissement psychiatrique de référence dans la région, souffre d’un manque criant de personnel médical et d’équipements, incapable de répondre à l’augmentation constante du nombre de patients souffrant de troubles mentaux et comportementaux chroniques. Des observateurs dénoncent également des dysfonctionnements dans sa gestion», écrit Al Akhbar.