L’instance nationale des médecins dentistes dans le Royaume vient de tirer la sonnette d’alarme, au sujet de la montée inquiétante des pratiques anarchiques et illégales de médecine dentaire dans plusieurs Régions.
À ce propos, le Conseil National de l’Ordre des Médecins Dentistes (ONMD) a appelé les autorités compétentes à agir d’urgence et avec rigueur pour mettre un terme à ce phénomène répandu, sous l’appellation de «fabricants de prothèses dentaires», et de rappeler à l’ordre les auteurs de tout dépassement, dans ce cadre.
Dans un communiqué rendu public, l’Instance représentant la profession a vivement exprimé son mécontentement face à ce fléau qui fait des ravages dans la société, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce mardi 17 juin.
De même, indique le quotidien, «l’Instance se demande comment des personnes sans formation académique, sans compétence scientifique et médicale et sans autorisation, exercent cette profession dans des locaux anarchiques sans aucune mesure sanitaire et hygiénique, ce qui présente de sérieux dangers sur la santé des citoyens».
D’ailleurs, rappelle l’ONMD, «cette pratique illégale avait déjà été à l’origine d’incidents dramatiques qui ont été largement relayés par les médias à l’échelle nationale et de poursuites judiciaires devant les tribunaux du Royaume».
Dans ce sillage, «la même source évoque les cas de décès provoqués par l’utilisation de produits anesthésistes périmés ou manipulés, ou encore de surdosages administrés aléatoirement, en plus de cas d’handicaps permanents ou de maladies infectieuses contractées dans des locaux sans conditions d’hygiène, de prévention et de stérilisation des matériaux».
Les professionnels, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, attirent l’attention des autorités compétentes, en soulignant que «cette anarchie qui règne dans le secteur va à l’encontre du chantier stratégique du Roi, qui vise l’amélioration de la qualité des soins médicaux et l’élargissement de l’accès des citoyens aux soins, avec la généralisation de la protection sociale, le renforcement du respect des spécialités médicales, la modernisation des infrastructures de base et la formation appropriée».
Enfin, fait remarquer la même source, «en dépit des efforts déployés par le ministère de l’Intérieur en vue de combattre cette pratique anarchique et illégale par le renforcement des commissions de contrôle, le phénomène continue de prendre de l’ampleur dans les centres-villes et leurs quartiers dynamiques, présentant de sérieux dangers sur la santé des citoyens induits en erreur».