La base de données de l’ANCFCC a-t-elle été piratée? La question se pose depuis la publication, ce lundi 2 juin, sur la plateforme Telegram d’une série de documents présentés comme le fruit d’une cyberattaque ciblant l’agence publique, émanation d’un groupe de hackers algériens, du nom de Jabaroot DZ, le même ayant revendiqué l’attaque massive ciblant les données de la CNSS en avril dernier.
Contactée par Le360, une source autorisée au sein de l’ANCFCC dément fermement toute faille de sécurité, affirmant qu’aucune intrusion ni fuite de données n’a été constatée dans le système d’information.
Lire aussi : Une cyberattaque revendiquée par des hackers algériens met à nu la vulnérabilité de la CNSS
Selon nos informations, les hackers auraient pu accéder à certains documents à travers la plateforme des notaires, Tawtik, gérée par l’Ordre des notaires, en exploitant les failles dans les ordinateurs qui ne sont pas suffisamment protégés.
Rappelons à ce titre que récemment, à l’occasion de la célébration du centenaire du notariat marocain, mi-mai dernier, l’ANCFCC avait adressé une lettre aux notaires pour les sensibiliser au risque cybernétique, en les sommant de prendre toutes les précautions nécessaires.

Ledit groupe de hackers affirme avoir eu accès à plus de 4 téraoctets de données foncières. Dans le lot de fichiers mis en ligne par les «pirates», on retrouve un document relatif à un bien immobilier attribué au ministre des Affaires étrangères et de la coopération africaine, Nasser Bourita. «Le choix de Bourita et le timing de l’opération en disent long sur les véritables motivations derrière cette énième manœuvre cybernétique commandée par le régime d’Alger», souligne cet expert en cybersécurité.
Et d’ajouter: «Sans aucun doute, ce n’est rien moins qu’une réaction ulcérée à la reconnaissance de la marocanité du Sahara, actée la veille par le Royaume-Uni. Deux mois auparavant, la veille de l’attaque contre la CNSS, les États-Unis venaient de réitérer leur position sur la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara».