Un incendie d’une rare intensité s’est déclaré ce dimanche 29 juin 2025 dans une zone verte jouxtant le quartier Charf, au nord de Tanger. Le sinistre, attisé par les vents violents de l’est, a provoqué l’asphyxie de deux femmes et semé la panique parmi les habitants.
C’est en plein après-midi que les premières flammes ont été signalées, à l’entrée du quartier Charf. Très vite, sous l’effet des vents chauds de type «Chergui», le feu s’est propagé à grande vitesse, ravageant une partie importante de la forêt et des espaces verts de la zone. Plusieurs résidents se sont retrouvés prisonniers dans leurs appartements, encerclés par les flammes et un épais nuage de fumée.
Le quartier Charf encerclé par les feux, dimanche 29 juin 2025 à Tanger. (S.Kadry/Le360)
Deux femmes ont été victimes d’un début d’asphyxie, selon les premiers éléments recueillis sur place. Elles ont été rapidement prises en charge par les secours.
Les pompiers à pied d’œuvre
Alertés par les riverains, les services de la protection civile se sont mobilisés rapidement. Plusieurs camions-citernes ont été déployés pour contenir les flammes et éviter qu’elles n’atteignent d’autres zones résidentielles. Les opérations se poursuivaient encore en début de soirée pour circonscrire le feu, alors que le panache de fumée continuait de menacer les habitations situées sur les hauteurs de la colline.
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Parallèlement, les forces de sécurité ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine de l’incendie, qui pourrait être lié à une négligence humaine ou à l’état d’abandon de la zone.
Les habitants du quartier, encore sous le choc, dénoncent une situation qui aurait pu être évitée. Ils affirment avoir adressé à plusieurs reprises des courriers aux autorités locales, aux services de la commune et aux responsables de l’arrondissement. Ils réclamaient le nettoyage de la zone, devenue au fil des mois un véritable dépotoir d’herbes sèches et de débris, propices au déclenchement d’un incendie.
«On parle d’une bombe à retardement au cœur d’un quartier densément peuplé. Ce n’est pas la première fois que nous tirons la sonnette d’alarme», s’indigne un habitant rencontré sur place.