Vols en montgolfière à Marrakech: suspension de l’activité de trois entreprises

Montgolfière

Montgolfière (photo d'illustration). . DR

Revue de presseDans un contexte de croissance, exponentielle, des vols touristiques en montgolfière, les autorités ont pris une mesure radicale: la suspension immédiate de trois entreprises, pour violation des règles de navigation aérienne. Cette décision fait suite à un incident grave, mettant en danger un avion commercial près de l’aéroport Marrakech-Ménara. Cet article est tiré d’une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 14/05/2025 à 18h51

Le ministère du Transport et de la Logistique (MTL) a suspendu l’activité de trois sociétés, spécialisées dans les excursions en montgolfière à Marrakech, après qu’un commandant de bord a signalé des aérostats évoluant à une altitude prohibée, dans l’axe d’approche de l’aéroport de la Ville.

Ces engins, repérés près de Rhamna, ont perturbé les manœuvres d’un vol commercial en provenance de Casablanca, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 15 mai.

Une commission d’enquête, associant le MTL, le ministère de l’Intérieur et la Gendarmerie royale, a été constituée pour examiner les infractions commises.

Les sanctions préliminaires prévoient un retrait d’autorisation de six mois à un an, avec une révocation définitive en cas de violation des règles de la navigation aérienne.

Cette rigueur s’inscrit dans un cadre plus large de sécurisation de l’espace aérien, vital pour un aéroport accueillant plus de six millions de passagers annuels.

Les vols en montgolfière, devenus une attraction phare à Marrakech, attirent touristes marocains et étrangers, malgré des tarifs atteignant 2 050 dirhams pour une heure de vol.

Plus d’une dizaine d’opérateurs, dont trois dirigés par des investisseurs étrangers (français, belge et égyptien), se partagent ce marché lucratif, souvent en louant des terrains aux habitants locaux, dans la commune de Boros, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Face à ces enjeux, des inspections inopinées seront menées sur les zones de décollage, et les dispositifs de coordination entre la Direction de l’aviation civile (DAC) et les opérateurs seront révisés.

Les entreprises sont désormais tenues de respecter une altitude maximale de 3 000 pieds (environ 914 mètres), d’équiper les ballons de radios VHF doubles, et de notifier à l’avance chaque vol aux autorités locales.

Par Hassan Benadad
Le 14/05/2025 à 18h51