Tanger: scandales à répétition autour d’un projet de toilettes intelligentes

Toilettes publiques.. Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseLa commune urbaine de Tanger lance un appel d’offres de 15 millions de dirhams pour installer de nouvelles toilettes publiques intelligentes. Cette initiative survient alors que des questions persistent concernant le sort des précédentes installations sanitaires intelligentes, qui avaient coûté un million de dirhams. Les détails dans cette revue de presse, tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 04/07/2025 à 21h37

Un nouveau marché public relatif à l’installation de toilettes publiques intelligentes à Tanger, avec une enveloppe budgétaire de 15 millions de dirhams, suscite moult polémiques et de nombreuses critiques dans la capitale du Détroit. Ce nouveau marché a remis sur le devant de la scène le sort des précédentes installations sanitaires, qui avaient coûté environ un million de dirhams avant de trouver le chemin de la ferraille.

D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 5 et 6 juillet, «la société de développement local (SDL) chargée par la commune urbaine de Tanger de la gestion de ce secteur, a effectivement lancé un nouvel appel d’offres pour l’installation des toilettes publiques intelligentes».

L’ouverture des plis est prévue le 17 juillet 2025, alors que le sort de l’ancien projet demeure énigmatique, indiquent les mêmes sources. Ce gâchis a mis sur la sellette la crédibilité des décisions de la commune urbaine de la ville, ses projets et son mode de gouvernance.

Plusieurs élus réclament désormais l’application de mécanismes de contrôle financier et administratif. Ils souhaitent ainsi faire la lumière sur le sort des anciennes installations sanitaires et identifier les responsables de ce qu’ils qualifient de dilapidation des deniers publics.

Les mêmes voix soulignent que le principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes permettra à la commune d’«éviter les mêmes erreurs, de préserver les ressources de la ville et de respecter les besoins de la population en matière de services primordiaux».

Tanger, pourtant pôle touristique et économique du Nord du royaume, fait remarquer Al Akhbar, est décrite comme un lieu de paradoxes entre le volume des investissements en matière d’esthétique et de logistique et le manque de rendement dans le domaine de la proximité.

Dans ce cadre, le quotidien évoque la question de la propreté et les services de santé publique, qui exigent la mise en œuvre du principe constitutionnel de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes.

Par Mohamed Younsi
Le 04/07/2025 à 21h37