Crimes financiers: tous les dossiers signalés dans les rapports de la Cour des comptes et de l’IGAT seront transmis à la BNPJ

هشام البلوي الكاتب العام لرئاسة النيابة العامة

président du Ministère public, procureur général du roi près la Cour de cassation et président du parquet général, . Map

Revue de presseMoins d’un mois après sa nomination par le roi Mohammed VI, le nouveau président du Ministère public, procureur général du roi près la Cour de cassation et président du parquet général, Hicham Bellaoui, s’attaque déjà à tous les dossiers en instance relatifs aux crimes financiers. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 10/06/2025 à 20h56

Dès sa nomination à la présidence du parquet général, il y a tout juste quelques semaines, Hicham Bellaoui s’est trouvé confronté à des dizaines de dossiers relatifs aux crimes financiers, au sujet desquels aucune décision n’a été prise. Cela, sans parler des dizaines d’autres qui traînent depuis un certain temps dans les bureaux des procureurs généraux au niveau des différentes juridictions du Royaume chargées des crimes financiers.

Dans son édition du mercredi 11 juin, le quotidien Al Akhbar cite l’exemple du Centre de formation de Sidi Kacem, transformé en hôtel où les «chikhates» organisent des soirées dansantes, et concernant lequel la BNPJ a bouclé depuis longtemps son enquête et remis ses procès-verbaux afférents au procureur du roi près la Cour d’appel de Rabat, sans qu’aucune décision n’ait été prise à son sujet.

Il en est de même pour de nombreux autres dossiers, comme celui relatif à la prévarication ayant entaché le Programme d’urgence de l’éducation, dossier qui traîne au niveau de la Chambre des crimes financiers de Casablanca et de celle de Rabat. Il en va de même pour les détournements de deniers publics dans l’affaire dite «Marchica Med», dont le dénouement se fait toujours attendre au niveau de la Chambre pénale chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès.

Hicham Bellaoui a ainsi demandé de régler ces dossiers le plus rapidement possible, en plus de nombreux autres concernant des institutions publiques, des présidents de communes, des parlementaires, impliqués dans des affaires signalées à Khémisset, Kénitra, Taza, Tanger, Casablanca, Marrakech, Béni Mellal, et dont sont saisis plusieurs tribunaux suite à des rapports accablants.

Al Akhbar précise, à ce sujet, que la présidente de la Cour des comptes, Zineb El Adaoui, a récemment annoncé, devant les deux Chambres réunies du Parlement, que 16 dossiers de prévarication passibles de lourdes sanctions pénales avaient été transmis au président du parquet général. Ils concernent des affaires de détournement de fonds publics à travers des marchés lancés dans plusieurs régions du pays durant la période allant de 2022 à septembre 2024. Les noms d’actuels ou anciens présidents de communes et élus parlementaires seraient cités dans la liste des personnalités impliquées dans ces prévarications.

C’est donc la fin de la récréation pour toutes les personnes impliquées dans ces affaires de détournement, puisque le nouveau président du parquet général a ordonné à tous les procureurs saisis de tels dossiers d’accélérer la cadence. Il s’agit, d’une part, de prendre les décisions concernant les dossiers dont les enquêtes ont été bouclées et, d’autre part, de transmettre à la BNPJ, à la Sûreté nationale et à la Gendarmerie royale tous les dossiers signalés par la Cour des comptes et l’IGAT, en vue d’un traitement rapide.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 10/06/2025 à 20h56