Simplifier, financer, innover: le triptyque du Crédit Agricole du Maroc pour une agriculture plus résiliente

Lors de la cérémonie de signature de la convention entre le Crédit Agricole du Maroc, PORTNET et ONICL, le 24 avril 2025 à Meknès. (A.Gadrouz/Le360)

Le 25/04/2025 à 10h38

VidéoAujourd’hui, le Crédit Agricole du Maroc ne se contente pas d’accompagner le monde agricole, il en est l’un des moteurs. Et c’est en marge du SIAM 2025 à Meknès que cela s’est illustré concrètement: deux conventions pour digitaliser et verdir les pratiques, une conférence sur l’intelligence artificielle dans l’irrigation et une vision claire pour faire de l’innovation un levier de souveraineté agricole. Les détails.

Digitaliser les cautions bancaires, financer des équipements durables, puis mobiliser l’intelligence artificielle au service de la gestion de l’eau: voilà le triptyque défendu par le Crédit Agricole du Maroc pour accompagner le secteur dans ses mutations. Une stratégie cohérente, inscrite dans une logique de service public et de durabilité, incarnée par la voix de ses dirigeants et partenaires.

Et c’est lors d’un événement, organisé jeudi 24 avril en marge du Salon international de l’agriculture de Meknès, devant un parterre d’institutionnels, de professionnels et d’experts, que le Crédit Agricole du Maroc a déroulé ses engagements pour une agriculture plus performante, plus verte et plus connectée. Deux conventions stratégiques ont été signées, suivies d’un side event sur l’intelligence artificielle appliquée à la gestion de l’eau.

La première convention signée a été conclue entre le Crédit Agricole du Maroc, l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL), et le Guichet unique national du commerce extérieur (PORTNET).

Concrètement, ce partenariat permettra de mettre en place un parcours de gestion dématérialisée des cautions bancaires dans le cadre des importations de céréales et de légumineuses. Comme l’explique Nabil Salmi, DGA en charge de la banque commerciale, «ce partenariat stratégique avec l’ONICL et PORTNET renforce l’engagement du CAM dans la dématérialisation des processus. Il permet à notre clientèle de soumissionner et d’obtenir ses quotas via le portail PORTNET, simplifiant leurs démarches et optimisant leurs conditions d’opération». Cette action est porteuse d’efficacité: elle réduit les délais, diminue les coûts, sécurise les flux et limite les erreurs humaines. Une avancée majeure dans la digitalisation du commerce agricole.

La seconde convention a été signée dans la foulée avec TOURBA. Elle vise à promouvoir l’agriculture régénératrice à travers le financement de semoirs adaptés au semis direct. «Ce partenariat illustre notre engagement en faveur de l’agriculture durable. Il facilite le financement d’équipements de semis direct pour environ 300 agriculteurs. Le Crédit Agricole du Maroc couvre 85% de financement à des conditions préférentielles», détaille Nabil Salmi.

Cet accord s’inscrit dans une dynamique d’agriculture régénératrice en accompagnant les agriculteurs dans le financement de semoirs de semis direct. Une pratique clé du carbon farming qui entend améliorer le bilan carbone des exploitations. Intégrée au programme ISTIDAMA du Crédit Agricole du Maroc, cette initiative consolide l’engagement des parties prenantes en faveur d’une agriculture résiliente.

Ce partenariat marque aussi une avancée dans l’accompagnement financier des agriculteurs marocains engagés dans l’agriculture de conservation proposant des pratiques agricoles durables qui préservent la fertilité des sols, réduisent l’érosion et permettent une gestion plus résiliente des ressources hydriques. Ces solutions reposent principalement sur le semis direct, la rotation des cultures et la gestion des résidus de culture.

Le CAM mise sur l’IA pour une irrigation plus efficiente

Dans le prolongement de ces signatures, le CAM a organisé un side event de haut niveau sur le thème de l’intelligence artificielle au service de la gestion de l’eau. Cette conférence s’est voulue interactive, avec un panel de discussion ouvert à la suite des interventions, destiné à faire émerger une feuille de route autour de l’irrigation intelligente. «Nous échangerons les idées, nous débattrons, et nous ressortirons avec des recommandations claires pour structurer une vision partagée sur ce volet essentiel», note Mohammed Mansouri, directeur central en charge du pôle banque digitale.

De son côté, Mustapha Hadadi, directeur des systèmes d’information, insiste sur la dimension inclusive de cette initiative, reflet de la stratégie globale du CAM: «Notre groupe organise aujourd’hui une conférence pour une agriculture durable, notamment autour de la problématique de l’eau. Le Crédit Agricole, en tant qu’acteur de référence dans ce domaine, mobilise son expertise avec le concours du ministère de l’Agriculture, de La Ferme Digitale et de plusieurs startups marocaines

Le CAM entend également valoriser les initiatives issues de l’écosystème AgriTech, en s’appuyant sur une démarche collaborative. «L’intelligence artificielle représente un levier important pour le groupe, car elle impacte l’ensemble des écosystèmes mondiaux. Elle apporte une valeur ajoutée indéniable à de nombreuses activités, notamment agricoles», explique-t-il.

Dans cette optique, le CAM se positionne comme acteur inclusif: fédérateur d’initiatives, relais de solutions concrètes et catalyseur d’intelligence collective. «L’apport de l’IA dans les programmes d’irrigation est essentiel. Elle permet d’optimiser les flux grâce à des données techniques, comme les prévisions météo, les capteurs d’humidité des sols, ou les besoins des cultures, pour une gestion plus fine et plus sobre de la ressource en eau. Cela permet d’éviter la surutilisation, de sécuriser les cultures, et de renforcer la résilience hydrique du secteur agricole marocain», conclut notre interlocuteur.

Par Hajar Kharroubi et Adil Gadrouz
Le 25/04/2025 à 10h38