Cosumar: une production 330.000 tonnes de sucre attendue cette année, 600.000 tonnes visées en 2026

Dans les locaux de la raffinerie de sucre de Cosumar à Casablanca.

Cosumar s’attend à une forte croissance de la production nationale de sucre blanc à 330.000 tonnes pour la campagne agricole 2024-2025. Le groupe annonce également le lancement des préparatifs pour la prochaine campagne, avec l’ambition de porter cette production à 600.000 tonnes en 2026.

Le 09/05/2025 à 11h32

Cosumar enregistre une nette hausse des superficies emblavées pour la campagne agricole 2024-2025, avec une production nationale attendue de 330.000 tonnes de sucre blanc, «grâce à la mobilisation de tous les partenaires de la filière et à l’adoption de techniques agricoles de pointe».

C’est ce qu’indique, dans un communiqué, le groupe sucrier qui annonce le lancement actuellement des préparatifs pour la prochaine campagne, avec l’ambition de porter cette production à 600.000 tonnes en 2026, «renforçant ainsi la souveraineté alimentaire du Royaume».

Le groupe relève que malgré un début d’année marqué par une sécheresse persistante, la filière sucrière marocaine a pu emblaver 40.000 hectares de plantes sucrières dans les cinq périmètres sucriers du pays. Il note que les pluies qu’a connues le pays au cours des mois de mars et avril ont entraîné une amélioration significative des performances agronomiques, notamment en termes de rendement et de richesse en sucre, «deux facteurs essentiels pour la valorisation des revenus des agriculteurs».

L’opérateur sucrier explique que cette dynamique repose sur l’introduction à grande échelle de technologies agricoles avancées: drones, capteurs intelligents, irrigation de précision et fertilisation raisonnée par parcelle.

«Grâce à ces outils, les agriculteurs partenaires bénéficient d’une meilleure maîtrise de leurs charges, d’une réduction notable de la consommation d’eau -jusqu’à 55% grâce aux solutions intelligentes- et d’un renforcement de la performance économique et environnementale de leurs exploitations», souligne-t-on.

Il est précisé que la généralisation de l’irrigation goutte à goutte s’est traduite par une économie moyenne de 25% d’eau par rapport aux méthodes traditionnelles, alors que l’optimisation de la fertilisation a permis de réduire de 30% la consommation d’engrais.

Sécuriser les besoins du marché national

Cosumar annonce avoir déjà lancé les préparatifs de la prochaine campagne de 2025/2026. Il vise à emblaver 68.500 hectares, dont 60.000 hectares de betteraves à sucre, en croissance de plus de 50% par rapport à la campagne actuelle, pour un objectif de production de 600.000 tonnes de sucre blanc d’origine locale, un niveau équivalent à celui de la campagne «exceptionnelle» de 2016.

«Cette progression jouera un rôle stratégique dans la sécurisation des besoins du marché national tout en libérant des volumes significatifs destinés à l’export, en ligne avec l’objectif du groupe d’atteindre 1 million de tonnes exportées par an à partir de 2026», affirme-t-il.

Ce renforcement de la production, poursuit-il, s’appuie également sur des conditions hydriques plus favorables, avec l’amélioration du taux de remplissage des barrages desservant les zones sucrières et l’accélération des projets de dessalement lancés par l’État. Ainsi, «en libérant les ressources des barrages pour l’irrigation, ces projets contribuent directement à la sécurité alimentaire et au développement agricole durable», conclut-il.

Par Nisrine Zaoui
Le 09/05/2025 à 11h32