Face à des défis commerciaux croissants, le Canada doit explorer de nouveaux horizons pour diversifier ses échanges économiques. Dans cette perspective, le Maroc se présente comme un partenaire stratégique de premier plan, grâce à sa stabilité politique, sa position géographique privilégiée et son vaste réseau d’accords commerciaux, écrit le magazine hebdomadaire Challenge.
Le Royaume offre un accès préférentiel à l’Afrique, ainsi que des connexions solides avec l’Europe, le Moyen-Orient et les grandes puissances économiques mondiales. Pour le Canada, qui cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des États-Unis et à faire face à la montée du protectionnisme, le Maroc constitue une porte d’entrée idéale vers des marchés dynamiques et en pleine expansion.
Le Maroc excelle dans plusieurs secteurs stratégiques en phase avec les priorités canadiennes. Dans le domaine des phosphates, le Royaume est un leader mondial, essentiel pour l’industrie agricole. Son secteur agricole en plein essor pourrait également jouer un rôle majeur dans la sécurisation des approvisionnements canadiens en produits alimentaires. Par ailleurs, l’engagement du Maroc dans les énergies renouvelables, notamment avec le développement de l’énergie solaire et éolienne, en fait un partenaire clé pour le Canada, qui mise sur une transition énergétique durable.
Un accord de libre-échange entre les deux pays renforcerait encore davantage ces opportunités en facilitant les investissements et les exportations canadiennes. Cité par Challenge, Rafik Lahlou, président du Conseil d’Affaires Maroc-Canada, estime que «la reconnaissance par le Canada de la souveraineté du Maroc sur son Sahara pourrait accélérer la concrétisation d’un tel accord, ouvrant ainsi la voie à une coopération économique plus approfondie».
En outre, le Maroc constitue une plateforme idéale pour l’implantation d’industries canadiennes. Le secteur aéronautique marocain, qui compte plus de 140 entreprises et 20.000 emplois, représente une opportunité majeure pour des acteurs comme Bombardier. De même, le potentiel du Maroc dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, grâce à ses ressources en cobalt et son engagement dans les énergies propres, constitue un atout stratégique pour l’industrie automobile canadienne.